Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Kinecritics

25 avril 2010

Kick-Ass

kick_ass

Date de sortie cinéma : 21 avril 2010

Réalisé par Matthew Vaughn
Avec Aaron Johnson, Nicolas Cage, Mark Strong, Chloë Moretz

GB/USA
Durée : 1h57min / Année de production : 2010

Note : ****

Synopsis : Dave Lizewski est un adolescent gavé de comics qui ne vit que pour ce monde de super-héros et d'incroyables aventures. Décidé à vivre son obsession jusque dans la réalité, il se choisit un nom - Kick-Ass - se lui-même un costume, et se lance dans une bataille effrénée contre le crime. Dans son délire, il n'a qu'un seul problème : Kick-Ass n'a pas le moindre super-pouvoir... Le voilà pourchassé par totues les brutes de la ville. Mais Kick-Ass s'associe bientôt à d'autres délirants copycats décidés eux aussi à faire régner la justice. Parmis eux, une enfant de 11 ans, Hit Girl et son père Big Daddy, mais aussi Red Mist. le parrain de la mafia locale, Frank D'Amico, va leurdonner l'occasion de montrer ce dont ils sont capables...

Critique : Très bonne surprise que cette comédie d'action. Tout en surfant sur la vague des super-héros, le film en détourne les codes pour mieux en rire. Néanmoins, il possède aussi une profondeur qu'on ne lui soupçonnait pas. En effet, le film se permet une réflexion sur la responsabilité de nos actes et l'inertie générale face à la détresse et la souffrance des autres dans un monde où Internet domine tout à travers une scène de torture/mise à mort en direct sur le net absolument fascinante et troublante.

La violence est omniprésente et crue mais ne dérange jamais grâce à un humour absolument ravageur et à des personnages bien campés où tous les acteurs s'en donnent à coeur joie et ça se ressent. Les répliques font mouches, les situations sont rocambolesques, voire stupides, mais ce, pour notre plus grand plaisir.

Mention spéciale à la petite Chloë Moretz, qui n'est pas sans rappeler une certaine Natalie Portman qui crevait l'écran dans Léon. Ici, voir ce petit bout de 13 ans débiter un certains nombres d'insanités et buter du méchant à tour de bras, est tout simplement jubilatoire tant elle est excellente.

Seul petit bémol : une certaine baisse de régime en milieu de parcours. Mais le plaisir en sortant reste grand. A voir absolument.

Publicité
Publicité
21 avril 2010

Les aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec

blanc_sec

Date de sortie cinéma : 14 avril 2010

Réalisé par Luc Besson
Avec Louise Bourgoin, Gilles Lellouche, Mathieu Amalric

France
Durée : 1h47min / Année de production : 2009

Note : ***

Synopsis : En cette année 1912, Adèle Blanc-Sec, jeune journaliste intrépide, est prête à tout pour arriver à ses fins, y compris débarquer en Égypte et se retrouver aux prises avec des momies en tout genre. Au même moment à Paris, c'est la panique ! Un œuf de ptérodactyle, vieux de 136 millions d'années, a mystérieusement éclos sur une étagère du Jardin des Plantes, et l'oiseau sème la terreur dans le ciel de la capitale. Pas de quoi déstabiliser Adèle Blanc-Sec, dont les aventures révèlent bien d'autres surprises extraordinaires...

Critique : un Besson, c'est toujours très attendu. Surtout par ses détracteurs, qui n'attendent que ça : s'acharner sur lui. Point de ça ici. Bercé par Léon, le Grand Bleu et le Cinquième Élément, je vais toujours voir ses films avec un enthousiasme certain.

Adèle, donc, pourrait être la fille d'Indiana Jones, si celui-ci était passé par la capitale et s'était encanaillé d'une petite française. Le film bénéficie des mêmes codes : une héroïne fort en gueule, intrépide, avec un goût prononcé pour les énigmes et les vieilles reliques. Ne connaissant pas l'oeuvre de Tardi, je ne pourrai me prononcer quant à la fidélité portée à la BD.

En soi, le film est un plaisant divertissement, efficace, avec ce qu'il faut d'humour, de dépaysement et d'aventures pour nous tenir éveillé jusqu'au bout. Néanmoins, on pourra regretter un traitement des dialogues et des personnages un peu trop enfantin, des personnages inutiles (Jean-Paul Rouve en chasseur maladroit : mauvaise pioche!) et certains effets spéciaux bouclés à la va-vite (lors des vols d'Adèle sur le ptérodactyle notamment).

Reste LA révélation du film : Louise Bourgoin. Contrairement à beaucoup d'autres, pour moi c'est ici qu'elle nous montre tout ce dont elle est capable et non pas avec son insipide rôle de blonde écervelée dans le non moins insipide La fille de Monaco. L'actrice passe ici de l'humour à l'émotion en un clin d'oeil, tout en restant juste et avec un charisme indiscutable. Son débit à la mitraillette est un véritable plus pour des répliques assassines qui font mouches à chaque fois. C'est simple : elle est tellement bonne qu'on demanderait une suite rien que pour elle.

En somme, un divertissement familiale (quoique certaines scènes ne sont pas à mettre sous tous les yeux), qui aurait pu être encore plus intense avec un peu plus de maturité. Pour la suite peut-être ?

27 mars 2010

Tout ce qui brille

tout_ce_qui_brille

Date de sortie cinéma : 24 mars 2010

Réalisé par Géraldine Nakache et Hervé Mimran
Avec Leïla Bekhti, Géraldine Nakache, Audrey Lamy, Virginie Ledoyen

France
Durée : 1h40min / Année de production : 2009

Note : **/***

Synopsis : Ely et Lila sont comme deux soeurs. Elles se connaissent depuis l'enfance, partagent tout et rêvent ensemble d'une autre vie. Elles vivent dans la même banlieue, à dix minutes de Paris.
Aujourd'hui, Ely et Lila ne veulent plus être à dix minutes de leurs vies. De petites embrouilles en gros mensonges, elles vont tout faire pour essayer de pénétrer un monde qui n'est pas le leur où tout leur semble possible.
Mais tout ce qui brille...

Critique : Voilà une comédie française bien sympathique malgré quelques défauts majeurs. Faussement présenté comme une pure comédie, le film relève plus de la chronique sociale soit 2 meilleures amies de banlieue (une juive et une arabe) qui aspirent à autre chose, visiblement peu fières de leur milieu sociale. Première erreur : il ne faut surtout pas s'attendre à du bidonnage à chaque plan, comme pouvait le laisser penser la bande-annonce. L'émotion et la tendresse prennent ici une place importante.

Intelligent dans la présentation des rapports familiaux et amicaux, le film se veut plus caricatural dans les personnages eux-mêmes. Aucun cliché sur la banlieue ne nous est épargné. Il n'empêche que nos deux héroïnes sont extrêment attachantes et parfaitement interprétées par les excellentes et sublimes Géraldine Nakache et Leïla Bekhti.

Pour la partie comédie pure, il faut chercher du côté d'Audrey Lamy : avec son personnage de racaille dans le corps d'une blondinette, chacune de ses interventions fait mouche. Plusieurs de ses scènes peuvent d'ailleurs déjà être rangées au panthéon des comédies françaises (hilarante scène de l'aire de jeu). En contre partie, les scènes qui se passent de l'autre côté du périph pêchent par excès de froideur. Les personnages parisiens n'arrangent rien : on ne s'y attache pas, on ne sait quasiment rien d'eux, et d'ailleurs, c'est pas plus mal tant ils sont détestables. Virginie Ledoyen traverse le film assez fadement.

Malgré tout, une franche sympathie se dégage du film, et la sincérité mise dans la réalisation et le scénario emporte la partie.

26 mars 2010

L'immortel

immortel

Date de sortie cinéma : 24 mars 2010

Réalisé par Richard Berry
Avec Jean Reno, Kad Merad, Marina Foïs, Jean-Pierre Darroussin

France
Durée : 1h55min / Année de production : 2009

Note : ***

Synopsis : Charly Matteï a tourné la page de son passé de hors la loi. Depuis trois ans, il mène une vie paisible et se consacre à sa femme et ses deux enfants. Pourtant, un matin d'hiver, il est laissé pour mort dans le parking du vieux port à Marseille avec 22 balles dans le corps. Contre toute attente, il ne va pas mourir... Cette histoire est inspirée de faits réels, mais où tout est inventé, au coeur du Milieu marseillais.

Critique : Le polar français, d'habitude cérébral et sombre, devient ici un polar d'action à l'américaine. Ça n'est en rien un défaut tant le film n'a pas à rougir de ses cousins d'outre-atlantiqued'outre-atlantique. La caméra virevolte, colle à l'action, tournoie... Une mise en scène moderne et efficace dont on n'est peu habitué dans le cinéma français, avec une musique tonitruante et une technique irréprochable.

L'immortel est donc un polar, et qui dit polar, dit clichés. Des flics aux voyous, en passant par le héros et son ennemi juré, rien ne nous est épargné. Le héros s'en sort forcément, même si on a tendance à oublier son passé douteux. Le méchant est vraiment sans pitié, donc il porte des lunettes noires et se promènes dans des gros 4X4, noirs eux aussi. Ses sbires sont indubitablement idiots et ne dépassent pas le 2 de QI. La flic, elle, est droite comme la justice, mais elle va quand même aider notre héros, parce que le méchant est vraiment trop méchant, alors il faut faire quelque chose... Et après tout, est-ce gênant ? Même pas ! Grâce à sa réalisation nerveuse et enlevée, Berry nous emballe ni vu ni connu, nous emmène jusqu'à la fin, sans qu'on ait pu dire ouf !

Petit bémol en revanche sur la direction d'acteur. Jean Reno est parfait quand il entre dans son rôle d'assassin vengeur, mais peine à convaincre dans les scène d'émotions. De même, Kad Merad a une tête bien trop connue et gentille pour qu'on croit en son personnage de bad guy. Dommage car l'idée semblait intéressante, mais avec son rôle du "bon copain" omniprésent dans les médias, on attend qu'il nous fasse rire et qu'il arrête de se prendre au sérieux 5 minutes. Marina Foïs s'en sort un peu mieux en flic tourmenté. Quant à la révélation du film, il faut la chercher du côté des enfants. Richard Berry avait prouvé avec Moi, César, 10 ans 1/2, 1m39... qu'il était un formidable découvreur de jeunes talents. Ici, le petit acteur interprétant le fils du héros, est saisissant de vérité et ce, en très peu de scènes. Son jeu est tellement juste que c'est à croire que ses épreuves font partie de lui. Prometteur.

En résumé, un film à voir pour son audace, qui aurait pu être parfait avec des acteurs un peu plus en forme et surtout, un peu moins de clichés dans le scénario. Et encore que... on va aussi voir des polars pour ça !

24 mars 2010

Alice au Pays des Merveilles

alice

Date de sortie cinéma : 24 mars 2010

Réalisé par Tim Burton
Avec Johnny Depp, Mia Wasikowska, Anne Hathaway, Helena Bonham Carter

USA
Durée : 1h49min / Année de production : 2009

Note : ***

Synopsis : Alice, désormais âgée de 19 ans, retourne dans le monde fantastique qu'elle a découvert quand elle était enfant. Elle y retrouve ses amis le Lapin Blanc, Bonnet Blanc et Blanc Bonnet, le Loir, la Chenille, le Chat du Cheshire et, bien entendu, le Chapelier Fou. Alice s'embarque alors dans une aventure extraordinaire où elle accomplira son destin : mettre fin au règne de terreur de la Reine Rouge.

Critique : Alors le voici enfin le tant attendu nouveau Burton. Comme à chacun de ses films, l'attente et l'espoir sont grands, le risque de décevoir l'est donc encore plus. Alice au Pays des Merveilles n'échappe pas à la règle. Le film est loin d'être décevant, mais il n'emballe pas non plus. De n'importe qui d'autre, on s'en serait contenté. Burton oblige, on en attend beaucoup plus. Là est toute l'ambiguïté d'être un réalisateur talentueux et reconnu : le moindre faux pas ne pardonne pas.

Difficile de critiquer un Burton en toute objectivité. Étant fan de la première heure, je trouverai toujours des points positifs à ses films (même dans La Planète des Singes, c'est dire...). Le film ne se hisse pas à la hauteur de ses meilleures réalisations, mais reste un divertissement honnête. Poétique et coloré à souhait, il manque justement la noirceur et le baroque si chers à Tim. On sent bien la bride des studios Disney à vouloir en faire un divertissement familial, empêchant le réalisateur à céder à ses délires visuels habituels.

Malgré tout, on prend un certain plaisir à suivre les aventure d'Alice, qui a donc grandi. Engoncée dans une société conformiste et étouffante, elle va apprendre au pays des merveilles à s'émanciper et prendre ces décisions seule. Fable sur le passage à l'âge adulte et la responsabilisation, le sujet n'est qu'effleuré pour laisser place à des aventures plutôt prévisibles et convenues.

On retiendra tout de même des seconds rôles (réels ou synthétiques) éblouissants : la Reine Rouge est tout simplement LA force comique et LA révélation du film. Helena Bonham Carter habite avec brio ce personnage hydrocéphale complètement surexcité et chacune de ses interventions est un pur régal. Johnny Depp se contente du minimum pour son Chapelier Fou. Reste des personnages de synthèse drôles et attachants (le Chat, TweedledeeTweedledee et TweedledumTweedledum, le Lapin Blanc) et une Alice fade et sans charisme, mais qui sied bien au rôle en tant que tel.

Au final, comme l'a très bien résumé une amie proche : un bon Burton mais dont on ne ressort pas avec la boule au ventre et l'envie d'y retourner encore et encore...

Publicité
Publicité
19 mars 2010

L'arnacoeur

arnacoeur

Date de sortie cinéma : 17 mars 2010

Réalisé par Pascal Chaumeil
Avec Romain Duris, Vanessa Paradis, Julie Ferrier, François Damiens

France
Durée : 1h45 min / Année de production : 2009

Note : ***/****

Synopsis : Votre fille sort avec un sale type ? Votre soeur s'est enlisée dans une relation passionnelle destructrice ? Aujourd'hui, il existe une solution radicale, elle s'appelle Alex. Son métier : briseur de couple professionnel. Sa méthode : la séduction. Sa mission : transformer n'importe quel petit ami en ex. Mais Alex a une éthique, il ne s'attaque qu'aux couples dont la femme est malheureuse.
Alors pourquoi accepter de briser un couple épanoui de riches trentenaires qui se marie dans une semaine ?

Critique : Enfin le cinéma français n'a plus à rougir de Pretty Woman, Coup de foudre à Notting Hill et autres Mariage de mon meilleur ami ! Ce film est une comédie romantique originale, moderne et surtout, très drôle. Après l'excellent Hors de prix, L'arnacoeur confirme le virage amorcé.

Sa réussite doit beaucoup à un style d'écriture très anglo-saxonne qui avait fait ses preuves dans les films cités plus haut ou encore dans 4 mariages et 1 enterrement ou Love actually. Soit un mélange de romantisme, d'humour et beaucoup de cynisme. C'est un pur régal que de voir le trio infernal Duris/Ferrier/Damiens se prendre les pieds dans le tapis et enchaîner les bourdes. Leur force comique est redoutable et on reste plié en 4 devant leurs facéties. Ajoutez à cela une Vanessa Paradis sublime et douce et une Helena Noguerra nympho (mémorable scène de la limousine), et vous obtenez un casting proche de l'excellence.

On rit, on se moque et au final on verse sa petite larme comme une véritable midinette. Certes, comme toujours dans ce genre de film, le scénario est plutôt facile, les rebondissements tirés par les cheveux et la fin attendue, mais pourquoi bouder son plaisir devant tant de fraîcheur ?

Et quelle idée de génie d'avoir réuni Romain Duris et Vanessa Paradis devant la caméra ! Ces deux-là transpirent tellement la complicité qu'on se demande pourquoi personne n'en a eu l'idée avant. Ils sont tellement bons, beaux et drôles qu'on tombe amoureux de leur couple dans la seconde.

Un très bon film pour ce début de printemps, qui met du soleil dans nos coeurs.

13 mars 2010

The Ghost Writer

ghost_writer

Date de sortie cinéma 3 mars 2010

Réalisé par Roman Polanski
Avec Ewan McGregorMcGregor, Pierce Brosnan, Kim Cattrall

France
Durée : 2h08 min / Année de production : 2008

Note : ***/****

Synopsis : The Ghost, un " écrivain - nègre " à succès est engagé pour terminer les mémoires de l'ancien Premier ministre britannique, Adam Lang. Mais dès le début de cette collaboration, le projet semble périlleux : une ombre plane sur le décès accidentel du précédent rédacteur, ancien bras droit de Lang...

Critique : après Shutter Island, nous revoilà sur une île isolée de la côte est des Etats-Unis. L'ambiance étouffante et confinée de ce genre de décor est parfaitement retranscrite à l'écran, au point qu'on reprend son souffle dès que le héros sort de ce cadre pour retrouver le continent. Ici, comme chez le dernier Scorsese, l'ombre d'Hitchcockd'Hitchcock est omniprésente. Musique sombre et grandiloquente, décor humide et mouate, mise en scène dépouillée mais au plus près de l'action. On aurait peut-être aimé un peu plus de fantaisie dans les plans mais il est vrai que l'histoire se suffit à elle-même.

Polanski nous emmène donc sur les traces d'un accident/suicide plutôt louche d'un nègre, dont le remplaçant se fera l'enquêteur. Se profile alors un enchaînement de scènes magistrales (les confrontations McGregorMcGregor/Brosnan sont un régal) et de scènes moins réussies. Là où le film pêche selon moi, c'est d'avoir ajouter beaucoup (trop) de second degré et d'humour chez certains personnages : les crises d'hystéries de la femme de l'ex-premier ministre sont drôles, certes, mais que viennent-elles faire ici ? Le décalage entre ces petites notes de légèreté et la lourdeur du propos m'a plutôt dérouté.

Jeu de dupes par excellence, le suspense doit aussi beaucoup aux acteurs, Ewan McGregorMcGregor en tête, qui se fait trimballer comme une poupée de chiffon entre les mains des différents conspirateurs. Pierce Brosnan trouve ici un rôle étonnant, à l'opposée de ses actes héroïques James Bondien et confère une ambiguïté bienvenue qu'on ne lui soupçonnait pas.

En résumé, un bon polar qui reste classique sur la forme, mais terriblement efficace et redoutable dans le fond. Petit conseil : la VF est digne des pires doublages québécois. A éviter donc. 

10 mars 2010

Nine

nine

Date de sortie cinéma : 3 mars 2010 

Réalisé par Rob Marshall
Avec Daniel Day-Lewis, Marion Cotillard, Penélope Cruz, Nicole Kidman, Fergie, Sophia Loren, Judi Dench

USA
Durée :1h58 min / Année de production : 2008

Note : */**

Synopsis : Guido Contini est le plus grand réalisateur de son époque. Vénéré par les critiques et adulé par le public, il n'a qu'un seul point faible : les jolies femmes !
Tiraillé entre sa sublime épouse et sa sulfureuse maîtresse, harcelé par une séduisante journaliste, subjugué par la star de son prochain film, Guido ne sait plus où donner de la tête. Soutenu par sa confidente et sa mère, parviendra-t-ilparviendra-t-il à résister à toutes ces tentations ?

Critique : On aurait pu croire qu'en prenant la même recette et les mêmes ingrédients que Chicago, Rob Marshall allait nous concocter le même petit plat délicieux. Hélas, non ! Que de gâchis dans ce film. Le point commun entre ces 2 films se tient au réalisateur. Pour le reste... Là où Chicago enchaîne les tubes entraînants et entêtants, Nine se contente de chansons plutôt pauvres et sans aucun hit potentiel (ou presque). Chicago fonçait à 100 à l'heure enchaînant numéros chantés et dansés, scènes de comédie ou d'émotion, humour et cynisme, tout ça dans une unité homogène. Nine enchaîne... l'ennui et les bâillements dans un délire foutraque.

Les numéros n'ont aucun lien entre eux si ce n'est Guido Contini dont on peine à éprouver pour lui la moindre empathie. On se fout de ses états d'âmes, on le méprise plus qu'on ne le plaint. Comment dès lors rentrer dans ce film alors que tout repose sur ce personnage ? Et pour une fois on ne retiendra pas non plus la performance de Daniel Day-Lewis qui se contente du minimum (ah qu'Au nom du père est bien loin...!).

Heureusement que certaines de ces dames sauvent (un peu) les meubles. Fergie est méconnaissable (avec 10kg de plus pour le rôle) et se voit offrir le seul véritable tube du film, Be Italian. La chanteuse, bien que dans son élément, montre une autre facette de son talent et on espère la revoir dans d'autres rôles. Marion Cotillard impressionne par sa composition tout en retenue, juste et bouleversée. Elle donne de la voix comme on aurait jamais osé l'imaginer et elle bénéficie des deux numéros les plus sobres et les plus réussis. Pour finir, Penélope Cruz et Judi Dench sont parfaites en seconds couteaux, mais leurs passages musicaux sont malheureusement ratés. Quant à Kate Hudson, Sophia Loren et Nicole Kidman... La première est totalement inutile à l'intrigue et les 2 autres, on prend simplement les paris pour savoir de qui les coutures lâcheront en premier.

Un beau casting pour un beau ratage.

6 mars 2010

Daybreakers

daybreakers

Date de sortie cinéma : 3 mars 2010

Réalisé par Michael et Peter Spierig
Avec Ethan Hawke, Sam Neill, Willem Dafoe

USA
Durée : 1h38 min / Année de production : 2009

Note : ***

Synopsis : En 2019, les vampires ont pris le contrôle de notre planète. Les humains ne sont plus qu'une petite minorité, entretenue uniquement pour nourrir la population dominante. Edward Dalton est un vampire qui travaille dans la recherche. Il refuse de se nourrir de sang humain et oeuvre sans relâche à la mise au point d'un substitut qui pourrait à la fois nourrir ses semblables et sauver les derniers spécimens d'hommes. Lorsqu'il rencontre Audrey, une jeune survivante humaine, il va découvrir un secret biologique qui peut tout changer. Désormais, fort d'un savoir que vampires et humains veulent s'approprier à tout prix, Edward va se retrouver au centre d'un affrontement absolu dont l'enjeu décidera de l'avenir des deux espèces...

Critique : "Un film de vampires ? Encore ?" Voilà ce que l'on pourrait se dire devant l'affiche du film. Et pourtant... sans être révolutionnaire, Daybreakers a le mérite d'avoir de bonnes idées et de se montrer à plusieurs reprises inventif (comme les avoir imaginés majoritaires et organisés en une société dont le peu d'humains restants constitue la principale source d'alimentation), sans pour autant toucher aux fondamentaux du genre établis par Bram Stoker. Ils craignent toujours autant le soleil et les pieux dans le coeur. On est alors face à un VRAI film de vampires, sanglant, loin des niaiseries pleureuses et boudeuses à la Twilight.

Le film bénéficie d'une mise en scène solide, avec des décors et une image réussis, oscillants entre le monochrome et la froideur clinique du monde des vampires et la chaleur et les couleurs vives des humains. Les effets visuels sont très convaincants pour un si petit budget. L'ambiance et le malaise des personnages sont parfaitement restitués, grâce aussi au casting qui est tout simplement excellent : c'est un vrai plaisir de (re)voir Sam Neill jouer dans ce film, de même qu'Ethan Hawke et Willem Dafoe rendent leurs pesonnages vraiment attachants.

Malgré tout, le film est quelque peu gâché par une fin bidon, bâclée et totalement grotesque. Mais le plaisir reste intact, la surprise est grande et oui, Twilight c'est bidon !

23 février 2010

Shutter Island

shutter

Date de sortie cinéma : 24 février 2010

Réalisé par Martin Scorsese
Avec Leonardo DiCaprio, Mark Ruffalo, Ben Kingsley, Michelle Williams, Max Von Sydow

USA
Durée : 2h17 min / Année de production : 2008

Note : ****

Synopsis : En 1954, le marshal Teddy Daniels et son coéquipier Chuck Aule sont envoyés enquêter sur l'île de Shutter Island, dans un hôpital psychiatrique où sont internés de dangereux criminels. L'une des patientes, Rachel Solando, a inexplicablement disparu. Comment la meurtrière a-t-elle pu sortir d'une cellule fermée de l'extérieur ? Le seul indice retrouvé dans la pièce est une feuille de papier sur laquelle on peut lire une suite de chiffres et de lettres sans signification apparente. Oeuvre cohérente d'une malade, ou cryptogramme ?

Critique : Shutter Island est de ces films qui vous marquent. Dès l'ouverture, on plonge dans cet univers noir et angoissant, et le réalisateur ne vous lâchera pas jusqu'à la dernière seconde. Aidé par des décors angoissants, Martin Scorsese retourne au thriller après l'excellent Nerfs à vif. Comme dans ce dernier, l'ombre d'Hitchcock règne. De la musique aux décors, on ne peut que penser aux Oiseaux, la Mort aux trousses, Psychose ou Fenêtre sur cour. Cette fois en revanche, l'histoire est saupoudrée d'un peu de Shyamalan, avec son côté fantastique et son twist final. Avec de tels références sur les épaules, Scorsese aurait facilement pu être taxé de copycat. C'était sans compter le génie de Scorsese. Sa caméra virevolte autour d'acteurs parfaits dans leur rôle. Les émotions débordent de chaque plan, qu'il soit intime ou fantastique, terrifiant ou psychologique.

A la manière du Sixième Sens, l'on est tenté de revoir le film et repérer les indices qui auraient pu nous échapper. Les références à ce film peuvent malheureusement conduire le spectateur vers la solution finale assez rapidement. Ce qui sauve le twist c'est le dénouement, puisque même en ayant la vérité sous les yeux, il est facile de douter jusqu'à la toute dernière seconde.

Quant aux acteurs, rien de plus à dire, car comme à chaque fois, le réalisateur sait s'entourer. Leonardo DiCaprio a définitivement sa place parmi les plus grands, Ben Kingsley est toujours aussi troublant et Mark Ruffalo prouve une fois de plus qu'il est un second rôle incontournable d'Hollywood.

A voir et surtout, revoir !

Publicité
Publicité
1 2 3 > >>
Publicité
Publicité